Rivages – 30 ans – Jean-Hugues Oppel

Rivages 30 ansJean Hugues Oppel est quelqu’un de fidèle en édition. Après des débuts à la Série Noire (Canine et Gunn, 1983) il arrive chez Rivages en 1994 chez qui il a exploré de nombreuses facettes du genre. Il revient en cinq questions sur ce parcours.

Comment s’est fait ton arrivée chez Rivages ?
Un changement de direction à la tête de la Série Noire m’a fait orphelin d’un titre (Ambernave, refusé), puis d’un autre (Ténèbre, refusé), alors il me fallait bien trouver un nouvel éditeur ; l’affaire fut scellée avec François Guérif après un homérique affrontement verbal à propos de Terminator 2 (je persiste à dire que j’avais raison) et un pari stupidement perdu par moi, ce qui m’a coûté un déjeuner avec lui (Guérif, pas Terminator)… déjeuner que je n’ai jamais regretté !

Ténèbre - Ambernave - Jean-Hugues Oppel - 30 ans Rivages

 

Quel a été leur accueil ?
Brocéliande-sur-Marne - Jean-Hugues Oppel - 30 ans RivagesEn fait, j’avais trois manuscrits sur les bras, les deux refusés cités ci-dessus et un inédit écrit dans la foulée (Brocéliande-sur-Marne, qui ne s’appelait pas comme ça à l’origine), assez énervé, 180 feuillets pour dire que ce genre de polar j’avais déjà donné et savais faire, mais que les deux autres voulaient marquer une manière de lettres de noblesse du genre… et Guérif accepte celui-là avec enthousiasme ; les deux autres, plus fraîchement – négativement donc ! Mais après mûre réflexion, et surtout volonté d’avoir une politique d’auteurs, un retravail sur les deux textes a lancé mes années Rivages.

Comment se passe le travail sur ton manuscrit ?
Quand François Guérif dit « Non », c’est non, et il a raison à… 99%  ! Quand il dit « Là, il faut retravailler », et il explique pourquoi (voire comment) il a (très) souvent raison – mais sa grande force est quand il murmure « Je crois qu’il faudrait retravailler là et/ou là, mais c’est toi l’auteur, si tu veux garder comme ça, c’est bon »…

Doutes-tu à chaque livre envoyé ?
Non. Prétentieux ? Peut-être, mais j’assume ; je ne French Tabloïds - Jean-Hugues Oppel - 30 ans Rivageslivre pas un livre dont je ne suis pas satisfait. Ensuite, l’éditeur peut ne pas l’aimer et même le refuser, mais pas pour médiocrité, j’en suis persuadé. Une seule fois j’ai proposé une centaine de pages en lecture (pour French Tabloïds) avant d’avoir terminé ; si je ne doutais pas du fond de l’affaire, je n’étais pas certain de la forme, j’ai donc demandé à François de me dire si je me trompais ou pas… Sa réponse est en grand format Rivages/Thriller, puis en poche Rivages/Noir !

 

Peux-tu nous donner tes 5 livres de chevet Rivages ?
Le démon dans ma tête de Jim Nisbet.
L.A. Confidential de James Ellroy.
Bone de George Chesbro.
Un thé en Amazonie de Daniel Chavarria.
J’étais Dora Suarez de Robin Cook.

Bone - George Chesbro - 30 ans RivagesPas de Français pour ne pas faire de jaloux – mais L’étage des morts d’Hugues Pagan a été ma troisième grande claque polardolittéraire après Klotz et Manchette !

Pour aller plus loin

Jean-Hugues Oppel chez Rivages

Rivages - 30 ans - Jean-Hugues Oppel - Milieu Hostile

Rivages – 30 ans – Jean-Hugues Oppel

Rivages 30 ansJean Hugues Oppel est quelqu’un de fidèle en édition. Après des débuts à la Série Noire (Canine et Gunn, 1983) il arrive chez Rivages en 1994 chez qui il a exploré de nombreuses facettes du genre. Il revient en cinq questions sur ce parcours.

Comment s’est fait ton arrivée chez Rivages ?
Un changement de direction à la tête de la Série Noire m’a fait orphelin d’un titre (Ambernave, refusé), puis d’un autre (Ténèbre, refusé), alors il me fallait bien trouver un nouvel éditeur ; l’affaire fut scellée avec François Guérif après un homérique affrontement verbal à propos de Terminator 2 (je persiste à dire que j’avais raison) et un pari stupidement perdu par moi, ce qui m’a coûté un déjeuner avec lui (Guérif, pas Terminator)… déjeuner que je n’ai jamais regretté !

Ténèbre - Ambernave - Jean-Hugues Oppel - 30 ans Rivages

 

Quel a été leur accueil ?
Brocéliande-sur-Marne - Jean-Hugues Oppel - 30 ans RivagesEn fait, j’avais trois manuscrits sur les bras, les deux refusés cités ci-dessus et un inédit écrit dans la foulée (Brocéliande-sur-Marne, qui ne s’appelait pas comme ça à l’origine), assez énervé, 180 feuillets pour dire que ce genre de polar j’avais déjà donné et savais faire, mais que les deux autres voulaient marquer une manière de lettres de noblesse du genre… et Guérif accepte celui-là avec enthousiasme ; les deux autres, plus fraîchement – négativement donc ! Mais après mûre réflexion, et surtout volonté d’avoir une politique d’auteurs, un retravail sur les deux textes a lancé mes années Rivages.

Comment se passe le travail sur ton manuscrit ?
Quand François Guérif dit « Non », c’est non, et il a raison à… 99%  ! Quand il dit « Là, il faut retravailler », et il explique pourquoi (voire comment) il a (très) souvent raison – mais sa grande force est quand il murmure « Je crois qu’il faudrait retravailler là et/ou là, mais c’est toi l’auteur, si tu veux garder comme ça, c’est bon »…

Doutes-tu à chaque livre envoyé ?
Non. Prétentieux ? Peut-être, mais j’assume ; je ne French Tabloïds - Jean-Hugues Oppel - 30 ans Rivageslivre pas un livre dont je ne suis pas satisfait. Ensuite, l’éditeur peut ne pas l’aimer et même le refuser, mais pas pour médiocrité, j’en suis persuadé. Une seule fois j’ai proposé une centaine de pages en lecture (pour French Tabloïds) avant d’avoir terminé ; si je ne doutais pas du fond de l’affaire, je n’étais pas certain de la forme, j’ai donc demandé à François de me dire si je me trompais ou pas… Sa réponse est en grand format Rivages/Thriller, puis en poche Rivages/Noir !

 

Peux-tu nous donner tes 5 livres de chevet Rivages ?
Le démon dans ma tête de Jim Nisbet.
L.A. Confidential de James Ellroy.
Bone de George Chesbro.
Un thé en Amazonie de Daniel Chavarria.
J’étais Dora Suarez de Robin Cook.

Bone - George Chesbro - 30 ans RivagesPas de Français pour ne pas faire de jaloux – mais L’étage des morts d’Hugues Pagan a été ma troisième grande claque polardolittéraire après Klotz et Manchette !

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Jean-Hugues Oppel chez Rivages