Lors de son passage en France en 2024 au festival Lire en Poche, nous avons eu la chance d’animer une rencontre avec William Boyle autour de son dernier roman, Éteindre la lune, paru chez Gallmeister, et de ses autres titres traduits en français.
Milieu Hostile : Vos romans Gravesend et Tout est brisé ont d’abord été publiés en France. Dans L’amitié est un cadeau à se faire, vous remerciez affectueusement « toute votre famille française ». Quel rapport entretenez-vous avec la France ?
William Boyle : Ça a été compliqué au départ d’être publié aux États-Unis. Ça m’a demandé pas mal de temps. Le livre est sorti en 2013. Peu de presse, peu de lecteurs. J’ai eu énormément de chance, un traducteur français l’a lu et l’a apporté à Rivages. Ils voulaient le publier. C’était un rêve qui se réalisait. François Guérif, dans la collection Rivages/Noir, a publié tous mes écrivains préférés, David Goodis, Jim Thompson, Elmore Leonard, Vicki Hendricks, etc. Et quand il m’a dit qu’il voulait choisir mon livre pour le 1 000e titre de la collection, j’étais complètement étonné, et encore plus étonné de découvrir que le premier choix était James Ellroy, un de mes héros, qui était bien sûr plus que célèbre comparé à moi. Mais François Guérif voulait vraiment que ce soit une décision symbolique, parce que c’est ce que la collection a toujours fait, publier des auteurs qui étaient moins connus. Pour moi, c’était vraiment fantastique d’être ce numéro 1 000.
Le quartier de Gravesend
Vous avez grandi à Gravesend, qui fait partie de Brooklyn, un des cinq arrondissements de New York. Votre premier roman s’appelle Gravesend, et tous les autres se passent soit à Gravesend, soit dans les quartiers environnants que vous explorez à la rue près. Quel rapport avez-vous à votre quartier, à ses histoires ?
Oui, Gravesend c’est le sud de Brooklyn. Mais il y a aussi les quartiers autour, Bath Beach, Bensonhurst, Bay Ridge, Coney Island, l’ensemble de Brooklyn. J’ai grandi là-bas, je suis allé à l’école là-bas, ma famille venait de là-bas. J’ai vécu avec la famille de ma mère, qui était italo-américaine. Mon quartier, quand j’étais enfant, était largement italo-américain.
Donc j’ai vraiment grandi dans cette culture-là. La présence de la mafia était déjà assez vive. Et c’était pesant. C’est quelque chose qui m’a habité à ce moment-là. Et après, j’ai beaucoup lu, j’ai été très intéressé par tout ce qui était romans policiers, etc. Ça m’a rattaché à mon histoire et mon environnement.
C’est toujours le lieu où je reviens quand je me mets à écrire. C’est le lieu où je retourne dans mon esprit, tout d’abord. Je n’ai pas vécu là-bas à plein temps depuis de nombreuses années. Mais ma mère est toujours là-bas, d’autres membres de ma famille aussi, et je ne me vois pas écrire sur un autre lieu en fait. Je pense que c’est mon endroit pour écrire. Je crois qu’on a souvent la légitimité pour écrire sur un lieu et pas sur un autre, et moi c’est celui-ci. C’est mon endroit. Donc oui, même si je n’habite plus dans ces quartiers, j’écris sur les gens que je connais, sur les histoires dont je me rappelle.
J’ai grandi dans mon quartier, entre les années 1980 et 1990, c’était la fin d’une certaine mafia, de l’époque. Ce monde existait et n’existe plus.
Vous expliquez ça dans la postface du roman Le Témoin solitaire. Il y a une phrase très belle où vous dites que vos séjours aujourd’hui sont bien plus fertiles que lorsque vous habitiez dans le quartier.
Je ne sais pas quel écrivain j’aurais été si j’étais restée à Brooklyn. Le fait de partir et de regarder ce lieu avec de la distance, avec un autre point de vue, est finalement devenu un avantage pour le décrire. Je pense que j’ai eu besoin de partir pour écrire sur ce quartier, sur ces histoires, comme si on ne pouvait que réussir à décrire quelque chose qu’on a quitté. C’est mon cas, et c’est probablement vrai pour tous les auteurs qui ont quitté l’endroit où ils vivaient. Dans beaucoup de cas, je pense qu’il faut quitter un endroit pour écrire de manière réussie.
On parlait de votre ami David Joy et il fait partie de ses auteurs qui ancrent leur fiction dans un lieu particulier et ces lieux façonnent les histoires. Avec vous, je trouve qu’on est aussi dans cette dynamique, on a affaire à des gens qui sont façonnés par le quartier où ils habitent, par les histoires qui ont façonné le quartier. Quelle est cette vie de quartier et ce « maelstrom » de gens ?
J’habite à Oxford maintenant, dans le Mississippi, et l’une des raisons pour lesquelles j’ai déménagé de New York, c’est parce que j’adorais l’auteur Larry Brown. J’ai commencé à lire son œuvre à l’âge de 20 ans, et il est devenu mon auteur préféré. Oxford est devenu un endroit où je voulais aller. La façon dont Larry Brown a écrit sur le Sud et en particulier sur le Mississippi, m’a beaucoup influencé et c’est de cette façon que j’ai voulu écrire sur mon quartier. Je me sens proche de Larry Brown, Ron Rash ou David Joy, parce qu’il y a toujours cette idée de lien enchevêtré entre les lieux et les personnages.
Ce qui me plait, c’est que les lieux sont liés à une histoire, mais aussi à l’histoire des gens, leur mémoire, leurs souvenirs. Dans mes livres, ce que j’aime faire, au-delà de l’intrigue, c’est écrire sur ces gens qui se rappellent leur passé, qui traversent un peu le lieu, le quartier, qui, devant un immeuble ou une rue, repensent à des choses… Tout ça est entremêlé.
Tout à l’heure, vous parliez de votre famille, des histoires de mafia du quartier, même si vos livres ne sont pas Le Parrain, il y a quand même des mafieux qui sont là et qui, malgré leur air ridicule, n’empêchent pas d’avoir créé des dommages collatéraux. Il y a eu des morts. Je veux bien que vous nous racontiez cette façon que vous avez de mettre en scène des mafieux sans y toucher, mais qui, à l’arrivée, reste des histoires de mafieux.
J’ai grandi dans mon quartier, entre les années 1980 et 1990, c’était la fin d’une certaine mafia, de l’époque. Ce monde existait et n’existe plus. J’ai été profondément influencé par le film Les Affranchis de Martin Scorsese. J’ai lu des livres et des journaux sur la mafia. L’ancien propriétaire de l’appartement où j’ai grandi avec ma mère était un mafieux très connu de Brooklyn. J’ai grandi en écoutant ces histoires, et j’ai vécu avec elles dans le quartier. Je suis très fasciné par leur mythologie, par le lieu où ça s’est déroulé et qui a été impliqué. Cela m’attire depuis mon jeune âge. Quand j’ai commencé à raconter des histoires, j’ai commencé à en parler. Il y a souvent un élément comique car les mafieux que je décris sont très influencés par Les Affranchis. Les Soprano est l’un de mes séries préférées. C’est drôle. Il y a souvent un élément de comédie dans mes romans, car j’aime amuser avec ça.
Ces histoires de mafia, j’ai toujours vu ça avec distance. Je n’étais pas dedans, j’ai toujours regardé ça un peu de loin. Mais je n’en étais pas si loin que ça parce que ma mère a travaillé dans un cabinet médical et il se trouvait que le médecin était celui de pas mal de mafieux du quartier. Du coup, je les voyais, j’écoutais la façon dont ils parlaient, et cela m’a inspiré. Pour moi, c’était fascinant à l’époque. Ensuite, j’ai beaucoup lu et appris avec différents livres. Par exemple, Jimmy Breslin a eu une grande influence en tant qu’auteur. Il s’inspirait des transcriptions de conversations de mafieux faites par le FBI. C’était très réaliste. Et, si cela m’a beaucoup fasciné, c’est parce que c’était la fin d’une époque.
Les personnages et le processus d’écriture
Vous avez donc ce quartier et tous ces personnages qui, pourrait-on dire, sont une source inépuisable d’inspiration, mais nous ne sommes pas dans un documentaire, il y a également tout votre travail d’auteur, de créateur de personnages qui est très forte, car il y a une finesse, une sensibilité chez vos personnages, qui est étonnante.
Il y a beaucoup de personnages dans mes livres qui ont un peu de moi. Certains plus que d’autres. Certains viennent de personnes que j’ai connues, ou en sont un mélange. D’autres sont de totales inventions. En fait, comme toujours, les personnages, c’est un mélange de pas mal de choses. Je ne peux pas dire que je conçois un personnage à partir d’une seule personne que j’ai connue. C’est plutôt des détails, que je commence à mélanger, comme tous les auteurs. Pour moi, tout part des personnages. Je cherche qui ils sont, leurs histoires, leurs souvenirs, la musique qu’ils écoutent… Tout ce que je peux faire pour les comprendre est crucial pour le processus de création.
Comme tout auteur, j’ai des fixations et des obsessions. Je pense que j’ai des types de personnages que je retrouve, encore et encore. Il y a des personnages qui sont des variations des personnages précédents, presque comme des doubles. J’aime beaucoup le réalisateur David Lynch. Je pense que, même si ses films sont différents, il a des images de ses personnages et des thèmes par lesquels il est obsédé, auxquels il revient à chaque fois. Je pense que c’est ce que j’essaie de faire. Dans mes livres, j’ai différents personnages : certains sont jeunes, ils souhaitent changer et s’échapper, d’autres sont âgés, se sentent emprisonnés par le lieu où ils sont, ou ont perdu l’espoir de changer ou de s’échapper.
Ce qui revient aussi régulièrement dans vos romans, c’est la construction en chapitres liés à des personnages. Qu’est-ce qui vous plaît dans cette forme de séquençage ?
J’ai toujours bien aimé ce genre d’approche, un peu chorale. J’adore le cinéaste Robert Altman et la manière dont il travaille. Je pense qu’il y a une tension naturelle qui se crée quand vous avez ce type de construction. C’est le premier qui m’a inspiré ça. Beaucoup de livres le font aussi. Ça me permet d’avoir toujours un regard un peu nouveau sur l’histoire. Je peux voir le monde à travers les yeux de cinq, six personnages, ou plus, de voir ce qui se passe à travers ces différentes perspectives, de trouver un équilibre entre l’action et la vision intérieure. C’est un peu plus excitant pour moi, en tant qu’auteur, d’avoir accès à plusieurs points de vue plutôt qu’un seul. J’ai découvert que c’était la façon dont j’aime raconter des histoires. Je n’ai pas toujours fait ça, je ne le fais pas toujours. Le Témoin solitaire n’a qu’un seul personnage par exemple, mais je crois que maintenant, effectivement, c’est la méthode ou en tout cas l’approche, que je préfère avoir.
Cette approche vous permet de retrouver toutes les pensées, les obsessions, les pensées des personnages…
Exactement. Cette intériorité, la possibilité d’être en mesure de le faire avec plusieurs personnages, crée une tension et un mouvement naturel, ça aide avec le rythme. Pour moi, en tant que lecteur et écrivain, c’est agréable d’avoir accès aux mémoires et aux vies de tous ces personnages, pas seulement d’un seul. Et d’avoir accès non pas d’une manière omnisciente, mais d’être dans des moments spécifiques avec eux.
Vous parliez tout à l’heure de vos personnages, et quand vous disiez les jeunes qui avaient encore des choses à faire, des envies de bouger, et les vieux qui étaient plutôt résignés, écrasés un peu par le quartier, j’ai tout de suite pensé à Éteindre la lune, votre dernier roman, avec Vicky, cette jeune femme qui revient dans le quartier pour monter des ateliers d’écriture et Jack, qui est complètement écrasé par le quartier. Comment est né ce livre ?
La scène d’ouverture du livre voit un jeune personnage nommé Bobby qui se rend avec ses amis au-dessus de l’autoroute pour lancer des trucs sur les voitures. C’est un lieu de mon quartier. Et, un jour, ils causent un accident fatal. Le livre a commencé pour moi avec cette scène, cette image. C’est une histoire qui s’est passée quand j’étais enfant. La conductrice était une jeune femme nommée Amelia. De là, j’ai décidé de faire de son père, qui l’a perdue ce jour-là, un des personnages principaux. Le garçon qui a lancé les cailloux, Bobby, a une demi-sœur, Lily, qui devient un autre personnage principal. Donc il y a toutes les connexions. Bobby est un peu le personnage incitant, mais l’histoire va se déplacer sur la relation entre Jack et Lily. Lily qui a perdu son père, Jack qui a perdu sa fille, et la relation qu’ils vont construire, tout ce qui va se passer autour d’eux…
Ce qui est vraiment redoutable chez vous, c’est les liens, comment tout dans cette histoire arrive comme une espèce de toile d’araignée. Il y a ces différentes situations, ces différents personnages, et puis, sans le voir on sent qu’on va arriver à un moment donné où tout va se rejoindre. Mais vous, justement, comment vous travaillez cela ? Parce que c’est très subtil, par petites touches. On est dans un atelier d’écriture, il y a Bobby, un gars qui a monté des pyramides de Ponzi, on se demande comment ils vont se retrouver ensemble et hop, on y arrive.
Je ne sais pas vraiment. Comme je l’ai dit, j’aime cette manière de raconter des histoires et j’aime le mouvement de ces différents personnages. Quand je construis une histoire, je construis ces lignes et je vois où elles vont et j’essaie de les amener à des endroits qui ne sont pas attendus, ou ne sont pas juste formulés. Même s’il y a un cadre de l’histoire, tout est basé sur les personnages, le lieu, et la tension émotionnelle entre les personnages. Je ne sais pas s’il y a vraiment une réponse facile à ça. Je pense que j’y passe beaucoup de temps, définitivement et je ne peux pas clairement l’expliquer.
Il faut du mystère, c’est ça qui est intéressant… Il y a donc Lily qui mène ses ateliers d’écriture et, dans le roman, il y a différentes réflexions sur l’écriture, sur les ateliers d’écriture. Vous, justement, que cherchez-vous quand vous écrivez ? Qu’est-ce qui vous motive ?
Je pense que c’est quelque chose que j’ai aimé depuis mon très jeune âge. Je ne crois pas que j’ai compris pourquoi j’ai aimé ça ou pourquoi j’ai été attiré par ça. Je n’ai pas grandi dans une maison d’écrivains ou de lecteurs, ou même de gens intéressés par l’art. Mais, depuis mon plus jeune âge, je savais que je voulais raconter des histoires. J’ai lu des livres, vu des films. J’ai essayé d’apprendre. Au cours du temps, je pense que j’ai commencé à comprendre que c’était une façon de comprendre le monde. J’ai toujours adoré l’écriture. Je pense que c’est ce qui me fait sens. C’est quelque chose que je ne peux pas ne pas faire, sinon, les choses ne vont pas. J’attends toujours ce moment de grâce où je comprends que le texte est bien écrit. C’est une manière aussi de me développer moi-même. Au cours des années, j’ai amélioré mon écriture. C’est un long processus. Finalement, je crois que c’est quand même une manière pour moi de mettre du sens dans le monde, de trouver un certain sens, de comprendre le monde autour de moi et le monde dans lequel j’ai vécu.
On a commencé tout à l’heure à parler du Mississippi, où vous êtes parti vivre depuis une quinzaine d’années maintenant et de Larry Brown. Vous disiez que vous avez pu commencer à écrire sur Gravesend et les autres quartiers de Brooklyn quand vous les aviez quittés. Si un jour vous quittiez le Mississippi, est-ce que vous pourriez écrire dessus ?
Je ne sais pas. Si je quittais le Mississippi, je pense que je le saurais. Je pourrais écrire une histoire où il y a un gars comme moi, de New York, qui arrive dans le Mississippi et qui se fait un peu attraper par la vie là-bas. Mais bon, je sais que je ne pourrais pas écrire des choses aussi profondes que ce que j’ai écrit sur Gravesend et les autres quartiers. Car je ne pourrais pas écrire sur le lieu, l’histoire du lieu, l’identité des personnages ou leurs souvenirs, comme dans mes autres romans. Je n’ai pas la légitimité, même si j’ai vécu là-bas pendant quinze ans, je n’ai pas la légitimité d’écrire ce genre d’histoire. Peut-être que ça va changer, peut-être que je trouverais un moyen de le faire, mais je ne peux pas imaginer le faire en ce moment.
C’est drôle cette question de légitimité, ça fait plusieurs fois que vous en parlez. David Joy qui, lors du festival America, parlait d’Alexander Chee et de ses trois questions pour « franchir le fossé » en écrivant. Vous avez été disquaire à un moment donné, il y a beaucoup de musique qui revient dans vos romans, et j’aurais voulu savoir quel rapport vous trouvez qu’il y a entre la littérature et la musique ?
Tout ceci est entremêlé. Ma journée idéale est d’écrire, de lire, de regarder des films et d’écouter beaucoup de musique. Quand j’écris, j’écoute toujours de la musique en même temps que j’écris. Généralement, j’écoute de l’instrumental, des bandes originales de films, du jazz, du classique, une variété d’autres sources instrumentales, de la musique ambiante, du drone, etc. Mais je pense toujours aussi, comme je l’ai dit plus tôt, à ce que mes personnages écoutent, parce que ça me dit beaucoup sur eux. Au-delà de ça, je pense que la musique aide à capturer un peu l’atmosphère, les sensations d’un lieu. J’ai beaucoup pensé à la façon dont Lou Reed avait capturé le son de New York sur son super album New York, ou Jim Carroll avait capturé le son de New York sur son super album Catholic Boy.
Pour finir, je veux bien que vous nous racontiez le rapport que vous entretenez avec votre éditeur français, François Guérif pour commencer, puis lui et Oliver Gallmeister aujourd’hui.
J’ai terminé un nouveau livre qui sortira aux États-Unis en février. Il s’appelle Saint of the Narrows Street. Et je pense qu’il sortira ici l’année prochaine. Ça sera un peu construit de la même manière sauf que ce sera sur une beaucoup plus longue durée. Il y aura un crime important qui va relier tout ça. Je suis ravi de ma relation avec mon éditeur français. Je suis très heureux d’être ici. Pour moi, c’est vraiment un des meilleurs épisodes de ma vie et je suis très touché par tout ce que fait mon éditeur français. Parce que, par exemple, je n’avais pas une très bonne relation avec mon éditeur américain précédent, avec lequel je n’étais pas très lié, qui ne s’intéressait pas particulièrement à mon travail. Là, j’ai un nouvel éditeur américain, c’est un peu mieux, mais ce n’est pas pareil. Donc je trouve que chez mon éditeur français, ils sont vraiment engagés pour soutenir mon travail, pour qu’il soit connu, pour attirer les lecteurs, etc. Et ça leur tient à cœur de faire ça, donc c’est assez extraordinaire pour moi. Et puis aussi, j’aime venir ici parce qu’il y a une culture littéraire qui est spécifique à la France qu’on n’a pas aux États-Unis, c’est-à-dire qu’ici, il y a beaucoup de lecteurs, il y a beaucoup de librairies, beaucoup de festivals de littérature. Et c’est vraiment plaisant.
Merci à Eva Le Pallec pour la traduction en français et au festival Lire en poche
Pour aller plus loin
Les livres de William Boyle chez Rivages/Noir et Gallmeister
Le site du festival Lire en poche