Le Cavalier hilare de Bob Passion

Avec Le Cavalier hilare, Bob Passion offre un excellent roman, mêlant Seconde Guerre mondiale, drogues, grandes steppes, amitiés et le Marseille des années 80. Voici 5 raisons, commentées par l’auteur, de lire ce roman qui inaugure la collection noire créée par Vents d’ailleurs.

Marseille dans les années 80

“Marseille des années 80, vivant encore de sa mauvaise réputation, n’avait pas besoin de se faire reluire, de se prendre pour la Côte-d’Azur, et, en dehors des Marseillais, personne ne voulait y vivre… Les doigts crochus des promoteurs immobiliers planaient au-dessus de nous mais n’osaient pas encore vraiment piquer dans le gâteau, nous étions trop agités… En un sens, certains quartiers de la ville étaient vraiment à nous : nous en disposions sans modération.
Il reste encore quelques coins de la ville qui ont gardé ce cachet, nous faisons de notre mieux pour les garder secrets.”

Fallait quand même bien vous trimballer quelque part…

L’amitié

“Ah, oui, c’est peut-être une valeur un peu démodée, mais qui nous paraissait indispensable…
C’est aussi l’époque qui voulait ça: on pensait en groupe, en bande, on partageait plus facilement et l’individualisme pointait à peine son nez. Le virtuel n’existait pas, on avait des amitiés en chair et en os, alors forcément elles paraissaient plus profondes…  L’amitié reste de nos jours une valeur refuge, même si très peu rentable au CAC 40.”

Les psychotropes de qualité

“C’est un regard sur la réalité d’un marché qui n’en était pas encore un. Des passionnés qui, comme les tastevins, savent reconnaitre un bon bordeaux ou un Château-Machin, des amateurs éclairés qui n’ont pas envie de se taper du Margnat en bouteille plastique… Des connaisseurs, quoi. Il en reste.
Ils disaient merde à la globalisation et la marchandisation sans même savoir que ça allait exister. Visionnaires, ils prônaient le circuit court et la qualité au détriment du profit – c’est ce que l’on pourrait dire aujourd’hui.”

Bob Passion - Le Cavalier hilare - Interview - Vents noirs - Vents d'ailleurs - Milieu Hostile

Le Kazakhstan

“Fallait quand même bien vous trimballer quelque part : le Kazakhstan c’est plein de mystères et c’est déjà toute une aventure d’écrire le nom sans faire de faute d’orthographe… Au Kirghizistan, pays voisin, plus farouche encore à prononcer, il manquait la steppe…”

La statue

“C’est une réflexion poussée sur le passage de l’art contemporain à l’art conceptuel. Au cours de mon récit, cette statue alimente des disputes intellectuelles dans le milieu fermé des arts plastiques quant à sa classification.
Je défendrais l’idée que Jacques Beauregard, avec beaucoup d’avance sur son temps, a réalisé là une statue à la gloire de l’écologie : que de la récup’ sur place, rien n’a été gaspillé et il laisse le terrain bien plus propre que lorsqu’il était arrivé.
Et tout cela sans le savoir, car le soldat, peu sensible aux influences, cherchait surtout un moyen bien visible pour ne pas perdre son tas d’or et son moulon de cordite….”

Pour aller plus loin

Bob Passion chez son éditeur, Vents d’ailleurs et sur son site

 

 

 

Le Cavalier hilare de Bob Passion - Milieu Hostile

Le Cavalier hilare de Bob Passion

Avec Le Cavalier hilare, Bob Passion offre un excellent roman, mêlant Seconde Guerre mondiale, drogues, grandes steppes, amitiés et le Marseille des années 80. Voici 5 raisons, commentées par l’auteur, de lire ce roman qui inaugure la collection noire créée par Vents d’ailleurs.

Marseille dans les années 80

“Marseille des années 80, vivant encore de sa mauvaise réputation, n’avait pas besoin de se faire reluire, de se prendre pour la Côte-d’Azur, et, en dehors des Marseillais, personne ne voulait y vivre… Les doigts crochus des promoteurs immobiliers planaient au-dessus de nous mais n’osaient pas encore vraiment piquer dans le gâteau, nous étions trop agités… En un sens, certains quartiers de la ville étaient vraiment à nous : nous en disposions sans modération.
Il reste encore quelques coins de la ville qui ont gardé ce cachet, nous faisons de notre mieux pour les garder secrets.”

Fallait quand même bien vous trimballer quelque part…

L’amitié

“Ah, oui, c’est peut-être une valeur un peu démodée, mais qui nous paraissait indispensable…
C’est aussi l’époque qui voulait ça: on pensait en groupe, en bande, on partageait plus facilement et l’individualisme pointait à peine son nez. Le virtuel n’existait pas, on avait des amitiés en chair et en os, alors forcément elles paraissaient plus profondes…  L’amitié reste de nos jours une valeur refuge, même si très peu rentable au CAC 40.”

Les psychotropes de qualité

“C’est un regard sur la réalité d’un marché qui n’en était pas encore un. Des passionnés qui, comme les tastevins, savent reconnaitre un bon bordeaux ou un Château-Machin, des amateurs éclairés qui n’ont pas envie de se taper du Margnat en bouteille plastique… Des connaisseurs, quoi. Il en reste.
Ils disaient merde à la globalisation et la marchandisation sans même savoir que ça allait exister. Visionnaires, ils prônaient le circuit court et la qualité au détriment du profit – c’est ce que l’on pourrait dire aujourd’hui.”

Bob Passion - Le Cavalier hilare - Interview - Vents noirs - Vents d'ailleurs - Milieu Hostile

Le Kazakhstan

“Fallait quand même bien vous trimballer quelque part : le Kazakhstan c’est plein de mystères et c’est déjà toute une aventure d’écrire le nom sans faire de faute d’orthographe… Au Kirghizistan, pays voisin, plus farouche encore à prononcer, il manquait la steppe…”

La statue

“C’est une réflexion poussée sur le passage de l’art contemporain à l’art conceptuel. Au cours de mon récit, cette statue alimente des disputes intellectuelles dans le milieu fermé des arts plastiques quant à sa classification.
Je défendrais l’idée que Jacques Beauregard, avec beaucoup d’avance sur son temps, a réalisé là une statue à la gloire de l’écologie : que de la récup’ sur place, rien n’a été gaspillé et il laisse le terrain bien plus propre que lorsqu’il était arrivé.
Et tout cela sans le savoir, car le soldat, peu sensible aux influences, cherchait surtout un moyen bien visible pour ne pas perdre son tas d’or et son moulon de cordite….”

Pour aller plus loin

Bob Passion chez son éditeur, Vents d’ailleurs et sur son site