Interview Franck Bouysse – Glaise

© Pierre Demarty

“J‘ai reçu le manuscrit de Franck Bouysse par la poste, il s’appelait Gus [Grossir le ciel, ndr]. Je n’ai pas aimé ce titre, bien-sûr. Le roman commençait au Pont-de-Montvert dans les Cévennes où j’étais passé il y avait peu de temps. Alors j’ai lu, j’ai aimé et je l’ai appelé. C’est simple et sans beaucoup de mots de trop. Un peu comme les personnages des romans de Franck. J’ai tâché de faire mon travail : faire connaître ce texte et petit à petit, de festivals en librairie, il a rencontré ses lecteurs, et il continue à les rencontrer.

J’ai vu Franck évoluer au contact de ceux-ci. Il aime parler avec ses lecteurs, il aime sentir qu’il a touché avec ses mots.
Il est toujours en train d’écrire : un cahier, un cigare toscan, une table de café ou son bureau en Corrèze. Quelques auteurs américains, des BD, de vieilles photos, les vallées de l’entrée du plateau de Millevaches à sa fenêtre. Des écrivains américains il a encore ce rapport à la nature, parfois disparue ou en disparition mais le plus souvent bien présente : il pêche, il fait son pain, ce n’est pas un « retour » à la nature, il y a toujours été. Moi qui suis parti (nous avons le même âge et sommes de la même ville…) je comprends d’autant plus cela.
Et en lui, on le sent, on le voit, une foule de personnages, de silences et d’histoires qui l’habitent. Natural born writer.”
Pierre Fourniaud

 

“Natural born writer

Franck Bouysse, à vous lire, on y voit une parfaite illustration des thèses de l’écrivain sarde Giorgio Todde qui explique que c’est la terre qui façonne les hommes et donc les histoires. Ron Rash renchérissant par « Je suis tout à fait d’accord. Ma formule fondamentale est “le paysage est le destin”, c’est-à-dire que la personne que vous êtes, est générée par l’endroit où vous vivez. » Qu’en pensez-vous ?
Ah, le destin ! Je ne crois pas aux destins particuliers, ce qui ne veut pas dire que mes personnages n’y croient pas, eux. Je ne sais plus qui a dit : « Seule la mort transforme la vie en destin », en revanche, je suis assez d’accord avec l’idée d’un destin collectif lié à la terre, l’héritage selon Faulkner. Alors, oui, bien sûr que la terre, les paysages et les éléments façonnent les humains dont je parle, puisqu’ils font encore un peu partie de la nature.

Mais si l’on vous classe dans cette nouvelle appellation marketing de « noir rural », j’ai le souvenir d’une très belle rencontre avec André Bucher où vous expliquiez tous les deux que la nature était belle, c’était bien, mais qu’elle avait surtout une notion utilitaire. Vous pourriez développer ?
Je me souviens de ce beau moment avec André, il sait de quoi il parle… La beauté est une notion humaine, la nature se moque d’être belle, de fabriquer de jolies couleurs, de belles rivières. Le paysan, qui lui, est toujours au cœur de la nature verra plutôt le bois de chauffage qu’il pourra tirer d’un hêtre, plutôt que le magnifique incendie de couleurs à l’automne, ce qui n’exclut pas le respect de ce que la nature lui donne, en replantant notamment. Le paysan n’a souvent pas le choix de la beauté, trop lucide pour y succomber durablement. Il sait que la terre gagne toujours à la fin et il n’a pas besoin d’inventer de jolis mots pour s’en convaincre. Il me semble que l’idée qu’il a de la mort, son nivellement quelles que soient les formes du vivant, est une notion récurrente dans ce monde-là, un certain ordre des choses, une fatalité plus qu’un destin, avec parfois l’irruption du trivial dans leur réalité, quand l’objet utile s’immisce au niveau du vivant.  

En ce temps de renaissance, les hommes ne se penchaient pas sur la terre, c’était elle qui se penchait sur eux, qui les prenaient, même s’ils n’en voulaient rien savoir. La terre globale et primordiale, qui s’amusait de ces vassaux temporaires, de leur simple obstination à vouloir durer plus que leur vie en transmettant au mieux quelques arpents arides crachés par la roche mère.

Glaise

Glaise, donc, noir, rural, familial, historique, de l’amour, des malheurs, roman d’initiation par moment… là vous faites voler les cases avec cette grande saga !
Tant mieux alors ! L’écriture, c’est mon espace de liberté, l’expression de ma sincérité, de ma singularité, c’est bien le moins que je doive au lecteur. Alors oui, Glaise est tout cela à la fois, la vie, quoi !

La Manufacture de livres

Ce livre sort encore à La Manufacture de livres, où l’on vous sent bien installé entre Pierre Fourniaud et sa collaboration avec Cyril Herry, vous nous dites quelques mots de ce qui vous lie à vos éditeurs ?
Il faut préciser que Glaise ne sort pas dans la collection Territori. C’est un texte que je n’ai pas travaillé avec Cyril Herry. J’en profite pour les remercier tous les deux de leur confiance et de me permettre de grandir en toute liberté.

Ce qui frappe en premier dans ce roman, c’est sa taille. Phénomène voulu ou l’histoire vous a embarqué ?
Rien n’est jamais prémédité lorsque je commence un roman. Je me laisse embarquer, et ensuite, il faut beaucoup travailler à la cohérence du récit sans perdre la musique de la phrase. Chaque texte est une expérience différente, c’est ce qui est passionnant. Je m’arrête lorsque je n’ai plus rien à dire sur mes personnages, qu’ils m’abandonnent, certains sur la pointe des pieds, d’autres dans le fracas, mais jamais ils ne se taisent vraiment.

Quel a été le point de départ de ce roman surprenant car, lorsqu’on arrive à la fin, il est dédié « À la mémoire des enfants de Saint-Paul-de-Salers morts pour la France », s’en suit une liste et on y retrouve des personnages du roman.
Cela fait plus de trente ans que je porte ce livre, que je regarde la photo de mon arrière grand-père paternel Joseph, dans son bel uniforme, qui trône dans mon bureau. J’ai lu et relu son carnet militaire que je conserve précieusement. Glaise n’a rien à voir avec son histoire, mais il en est le grand inspirateur, une manière aussi de rendre hommage à tous les sacrifiés, sans jamais montrer la guerre frontalement, puisque tout a déjà été dit.

Glaise - Franck Bouysse

Vous y parlez de la guerre : « Victor ne réagit pas lorsqu’on qu’on l’appela « soldat » pour la première fois, cette manière de les désigner frères, de les démembrer de leur passé, parut ruisseler sur lui. Ce ne fut qu’une fois l’uniforme revêtu qu’il prit véritablement conscience qu’on le volait de lui-même et de ceux qu’il aimait ».

Et, ce qui est intéressant, c’est que vous ne l’abordez pas frontalement, mais elle est vue à travers ceux qui restent, dont divers personnages féminins. Parlez-nous de ce point de vue.
Il me semblait plus intéressant de plonger dans un village du Cantal pour imaginer comment on pouvait vivre avec le bruit de fond de la guerre, fouiller les psychologies des femmes de cette époque, des enfants, des vieillards. Dès le début j’avais ce parti-pris, cela me semblait plus fort de laisser travailler l’imagination des personnages à travers des lettres reçues, ou les paroles d’un colporteur.

On y voit une guerre qui, indirectement, métamorphose, émancipe : « Le prix de sa douloureuse liberté de femme était une guerre, et, en même temps, cette liberté nouvelle était comme l’expression d’un instinct de survie, une intime façon de supporter les responsabilités qui lui incombaient. Rien de plus, car plaire à sa conscience était un luxe qu’elle ne pouvait se permettre… »
Le personnage de Mathilde, notamment, m’a permis de parler de ce sujet qui m’obsède : la place des femmes à cette époque, le décalage des rôles provoqué par l’absence des hommes, la remise en question de l’héritage judéo-chrétien, puisque précisément, le « socle » de la famille est parti combattre, qu’il faut faire avec en le remplaçant aux durs travaux des champs, et qu’il faut aussi bien faire avec cette liberté nouvellement acquise, une forme d’émancipation plus ou moins imprégnée de culpabilité.

Même si ce n’est pas la première fois pour vous, c’est la première fois que c’est aussi complexe, parlez-nous de la construction de ces différentes familles et de leurs oppositions.
La complexité a été de faire évoluer ces nombreux personnages sans jamais perdre le lecteur, d’où l’importance des chapitres assez courts. Après le premier jet, j’ai ensuite travaillé comme un monteur de cinéma, un véritable casse-tête pour en arriver à ce que l’histoire coule (plusieurs versions, mais c’est une habitude).

Et pour finir que vous inspire : « mais quand tu peux plus aller dans un endroit où t’as toujours été, c’est plus la peine d’insister, à mon avis… tu perds quelque chose que tu retrouveras jamais, alors, il vaut mieux faire en sorte de pas perdre plus. »
C’est Léonard qui parle de l’amitié, à sa façon, avec ses mots à lui, de ce que la vie lui a pris, de ce dont la vieillesse ne l’exonère pas. Les hommes comprennent souvent les choses après coup, et parfois trop tard. Et puis il y a l’idée qu’il y a certaines émotions vécues sur lesquelles il ne faut surtout pas revenir, afin de ne pas les galvauder par des sensations qui ne seraient pas à la hauteur à laquelle on les a placées à l’origine.

Des choses à rajouter ?
Peut-être plus tard.

 Pour aller plus loin

Le site de La Manufacture de livres.
Le beau site d’André Bucher, entre nature et littérature.
Notre interview de Cyril Herry, des éditions Écorce, et notre article sur La Manufacture de livres.

 

Interview Franck Bouysse - Glaise - Milieu Hostile

Interview Franck Bouysse – Glaise

© Pierre Demarty

“J‘ai reçu le manuscrit de Franck Bouysse par la poste, il s’appelait Gus [Grossir le ciel, ndr]. Je n’ai pas aimé ce titre, bien-sûr. Le roman commençait au Pont-de-Montvert dans les Cévennes où j’étais passé il y avait peu de temps. Alors j’ai lu, j’ai aimé et je l’ai appelé. C’est simple et sans beaucoup de mots de trop. Un peu comme les personnages des romans de Franck. J’ai tâché de faire mon travail : faire connaître ce texte et petit à petit, de festivals en librairie, il a rencontré ses lecteurs, et il continue à les rencontrer.

J’ai vu Franck évoluer au contact de ceux-ci. Il aime parler avec ses lecteurs, il aime sentir qu’il a touché avec ses mots.
Il est toujours en train d’écrire : un cahier, un cigare toscan, une table de café ou son bureau en Corrèze. Quelques auteurs américains, des BD, de vieilles photos, les vallées de l’entrée du plateau de Millevaches à sa fenêtre. Des écrivains américains il a encore ce rapport à la nature, parfois disparue ou en disparition mais le plus souvent bien présente : il pêche, il fait son pain, ce n’est pas un « retour » à la nature, il y a toujours été. Moi qui suis parti (nous avons le même âge et sommes de la même ville…) je comprends d’autant plus cela.
Et en lui, on le sent, on le voit, une foule de personnages, de silences et d’histoires qui l’habitent. Natural born writer.”
Pierre Fourniaud

 

“Natural born writer

Franck Bouysse, à vous lire, on y voit une parfaite illustration des thèses de l’écrivain sarde Giorgio Todde qui explique que c’est la terre qui façonne les hommes et donc les histoires. Ron Rash renchérissant par « Je suis tout à fait d’accord. Ma formule fondamentale est “le paysage est le destin”, c’est-à-dire que la personne que vous êtes, est générée par l’endroit où vous vivez. » Qu’en pensez-vous ?
Ah, le destin ! Je ne crois pas aux destins particuliers, ce qui ne veut pas dire que mes personnages n’y croient pas, eux. Je ne sais plus qui a dit : « Seule la mort transforme la vie en destin », en revanche, je suis assez d’accord avec l’idée d’un destin collectif lié à la terre, l’héritage selon Faulkner. Alors, oui, bien sûr que la terre, les paysages et les éléments façonnent les humains dont je parle, puisqu’ils font encore un peu partie de la nature.

Mais si l’on vous classe dans cette nouvelle appellation marketing de « noir rural », j’ai le souvenir d’une très belle rencontre avec André Bucher où vous expliquiez tous les deux que la nature était belle, c’était bien, mais qu’elle avait surtout une notion utilitaire. Vous pourriez développer ?
Je me souviens de ce beau moment avec André, il sait de quoi il parle… La beauté est une notion humaine, la nature se moque d’être belle, de fabriquer de jolies couleurs, de belles rivières. Le paysan, qui lui, est toujours au cœur de la nature verra plutôt le bois de chauffage qu’il pourra tirer d’un hêtre, plutôt que le magnifique incendie de couleurs à l’automne, ce qui n’exclut pas le respect de ce que la nature lui donne, en replantant notamment. Le paysan n’a souvent pas le choix de la beauté, trop lucide pour y succomber durablement. Il sait que la terre gagne toujours à la fin et il n’a pas besoin d’inventer de jolis mots pour s’en convaincre. Il me semble que l’idée qu’il a de la mort, son nivellement quelles que soient les formes du vivant, est une notion récurrente dans ce monde-là, un certain ordre des choses, une fatalité plus qu’un destin, avec parfois l’irruption du trivial dans leur réalité, quand l’objet utile s’immisce au niveau du vivant.  

En ce temps de renaissance, les hommes ne se penchaient pas sur la terre, c’était elle qui se penchait sur eux, qui les prenaient, même s’ils n’en voulaient rien savoir. La terre globale et primordiale, qui s’amusait de ces vassaux temporaires, de leur simple obstination à vouloir durer plus que leur vie en transmettant au mieux quelques arpents arides crachés par la roche mère.

Glaise

Glaise, donc, noir, rural, familial, historique, de l’amour, des malheurs, roman d’initiation par moment… là vous faites voler les cases avec cette grande saga !
Tant mieux alors ! L’écriture, c’est mon espace de liberté, l’expression de ma sincérité, de ma singularité, c’est bien le moins que je doive au lecteur. Alors oui, Glaise est tout cela à la fois, la vie, quoi !

La Manufacture de livres

Ce livre sort encore à La Manufacture de livres, où l’on vous sent bien installé entre Pierre Fourniaud et sa collaboration avec Cyril Herry, vous nous dites quelques mots de ce qui vous lie à vos éditeurs ?
Il faut préciser que Glaise ne sort pas dans la collection Territori. C’est un texte que je n’ai pas travaillé avec Cyril Herry. J’en profite pour les remercier tous les deux de leur confiance et de me permettre de grandir en toute liberté.

Ce qui frappe en premier dans ce roman, c’est sa taille. Phénomène voulu ou l’histoire vous a embarqué ?
Rien n’est jamais prémédité lorsque je commence un roman. Je me laisse embarquer, et ensuite, il faut beaucoup travailler à la cohérence du récit sans perdre la musique de la phrase. Chaque texte est une expérience différente, c’est ce qui est passionnant. Je m’arrête lorsque je n’ai plus rien à dire sur mes personnages, qu’ils m’abandonnent, certains sur la pointe des pieds, d’autres dans le fracas, mais jamais ils ne se taisent vraiment.

Quel a été le point de départ de ce roman surprenant car, lorsqu’on arrive à la fin, il est dédié « À la mémoire des enfants de Saint-Paul-de-Salers morts pour la France », s’en suit une liste et on y retrouve des personnages du roman.
Cela fait plus de trente ans que je porte ce livre, que je regarde la photo de mon arrière grand-père paternel Joseph, dans son bel uniforme, qui trône dans mon bureau. J’ai lu et relu son carnet militaire que je conserve précieusement. Glaise n’a rien à voir avec son histoire, mais il en est le grand inspirateur, une manière aussi de rendre hommage à tous les sacrifiés, sans jamais montrer la guerre frontalement, puisque tout a déjà été dit.

Glaise - Franck Bouysse

Vous y parlez de la guerre : « Victor ne réagit pas lorsqu’on qu’on l’appela « soldat » pour la première fois, cette manière de les désigner frères, de les démembrer de leur passé, parut ruisseler sur lui. Ce ne fut qu’une fois l’uniforme revêtu qu’il prit véritablement conscience qu’on le volait de lui-même et de ceux qu’il aimait ».

Et, ce qui est intéressant, c’est que vous ne l’abordez pas frontalement, mais elle est vue à travers ceux qui restent, dont divers personnages féminins. Parlez-nous de ce point de vue.
Il me semblait plus intéressant de plonger dans un village du Cantal pour imaginer comment on pouvait vivre avec le bruit de fond de la guerre, fouiller les psychologies des femmes de cette époque, des enfants, des vieillards. Dès le début j’avais ce parti-pris, cela me semblait plus fort de laisser travailler l’imagination des personnages à travers des lettres reçues, ou les paroles d’un colporteur.

On y voit une guerre qui, indirectement, métamorphose, émancipe : « Le prix de sa douloureuse liberté de femme était une guerre, et, en même temps, cette liberté nouvelle était comme l’expression d’un instinct de survie, une intime façon de supporter les responsabilités qui lui incombaient. Rien de plus, car plaire à sa conscience était un luxe qu’elle ne pouvait se permettre… »
Le personnage de Mathilde, notamment, m’a permis de parler de ce sujet qui m’obsède : la place des femmes à cette époque, le décalage des rôles provoqué par l’absence des hommes, la remise en question de l’héritage judéo-chrétien, puisque précisément, le « socle » de la famille est parti combattre, qu’il faut faire avec en le remplaçant aux durs travaux des champs, et qu’il faut aussi bien faire avec cette liberté nouvellement acquise, une forme d’émancipation plus ou moins imprégnée de culpabilité.

Même si ce n’est pas la première fois pour vous, c’est la première fois que c’est aussi complexe, parlez-nous de la construction de ces différentes familles et de leurs oppositions.
La complexité a été de faire évoluer ces nombreux personnages sans jamais perdre le lecteur, d’où l’importance des chapitres assez courts. Après le premier jet, j’ai ensuite travaillé comme un monteur de cinéma, un véritable casse-tête pour en arriver à ce que l’histoire coule (plusieurs versions, mais c’est une habitude).

Et pour finir que vous inspire : « mais quand tu peux plus aller dans un endroit où t’as toujours été, c’est plus la peine d’insister, à mon avis… tu perds quelque chose que tu retrouveras jamais, alors, il vaut mieux faire en sorte de pas perdre plus. »
C’est Léonard qui parle de l’amitié, à sa façon, avec ses mots à lui, de ce que la vie lui a pris, de ce dont la vieillesse ne l’exonère pas. Les hommes comprennent souvent les choses après coup, et parfois trop tard. Et puis il y a l’idée qu’il y a certaines émotions vécues sur lesquelles il ne faut surtout pas revenir, afin de ne pas les galvauder par des sensations qui ne seraient pas à la hauteur à laquelle on les a placées à l’origine.

Des choses à rajouter ?
Peut-être plus tard.

 Pour aller plus loin

Le site de La Manufacture de livres.
Le beau site d’André Bucher, entre nature et littérature.
Notre interview de Cyril Herry, des éditions Écorce, et notre article sur La Manufacture de livres.